À l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo, le studio Maman Ngebi de la RTNC a accueilli la 3ᵉ édition de la conférence « Le Congo d’aujourd’hui et de demain », sur le thème : « Accord RDC–Rwanda–USA : opportunité ou frein à l’indépendance économique de la RDC ? ». Un moment fort de réflexion nationale, porté par une jeunesse nombreuse et attentive, où les voix politiques, économiques et citoyennes ont convergé pour interroger les véritables enjeux de ce partenariat stratégique. L’évènement, diffusé en direct sur la chaîne nationale, a été porté par cinq panelistes de renom, choisis pour la richesse de leurs profils et leur engagement patriotique. En ouverture , dans une intervention sans détours, l’honorable Flory Mapamboli économiste et enseignant universitaire a mis en garde contre une nouvelle forme de dépendance économique. Pour ce député nationale la RDC risque de répéter les erreurs du passé si l’accord est réduit à une simple voie d’exportation de matières premières. « Il est impératif de transformer localement nos richesses, d’industrialiser et de réformer notre fiscalité minière. » Dady Tshisuaka, acteur politique engagé, a recentré le débat sur la place du secteur privé congolais. Il a dénoncé les risques de marginalisation dans les futures chaînes de valeur. « Sans inclusion économique des entrepreneurs nationaux, il n’y aura jamais de vraie indépendance. Pour l’honorable Dr Mechack Mandefu , deputé nationale , l’accord ne prendra sens que si la jeunesse congolaise est préparée aux réalités du marché international

« Il faut des formations professionnelles alignées sur les standards de demain. Sinon, ce partenariat ne fera qu’importer des compétences étrangères. » Journaliste et écrivain, Teddy Mfitu a soulevé le besoin d’un suivi rigoureux de cet accord au niveau régional : « Si cet accord veut garantir la paix dans la région des Grands Lacs, il doit placer les peuples au centre, pas les puissances. » En conclusion, Christian Mukendi Christos, président de l’ASBL CPG et organisateurs de cet évènement a lancé un appel fort : « Il est temps que chaque Congolais se demande : que puis-je faire pour mon pays ? » Il plaide pour un réveil des consciences, une mobilisation collective, et une nouvelle culture politique, où chaque citoyen devient acteur de l’indépendance économique, et non spectateur résigné. Cette conférence n’a pas seulement été un débat sur un accord économique. Elle a été un rendez-vous de lucidité nationale, une invitation à l’engagement, et un rappel puissant que l’indépendance n’est pas un acquis figé dans l’histoire, mais un horizon en perpétuelle construction.