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Depuis plusieurs années, la région du Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), est le théâtre d’une guerre hybride menée par la rébellion du M23. Derrière cette insurrection, se cache une stratégie bien huilée : l’exploitation illégale des ressources minières congolaises au bénéfice du Rwanda. Le rapport explosif publié par Libération le 27 juillet 2025, appuyé par plusieurs enquêtes internationales, révèle une situation dramatique : crimes de guerre, pillage de minerais stratégiques, terreur sur les populations civiles, et une complicité régionale généralisée. Le mouvement rebelle du M23, soutenu militairement et logistiquement par l’armée rwandaise (RDF), contrôle aujourd’hui plusieurs zones riches en or, coltan, cassitérite et autres minerais rares dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Selon le journal Libération : « Des convois quittent la région chaque semaine, vers l’Ouganda ou le Rwanda, chargés de minerais extraits sous leur contrôle (RDF/M23, ndlr). » Les rebelles organisent une économie parallèle, fondée sur l’exploitation directe des carrières minières, la taxation des opérateurs artisanaux, et la contrebande transfrontalière. Dans certaines zones, les exploitants sont contraints de négocier directement avec les chefs militaires du M23, qui imposent leur pourcentage sous la menace. La porosité des frontières avec le Rwanda et l’Ouganda facilite l’exportation illégale de ces ressources, comme le rappellent les rapports de l’ONU (Groupe d’experts sur la RDC, 2023–2024) et les analyses de l’ONG Global Witness. Il ne s’agit plus d’un conflit local, mais d’une guerre économique à ciel ouvert, organisée pour déposséder le peuple congolais de ses richesses.
Le contrôle des territoires par le M23 ne se limite pas à l’exploitation minière. Il s’accompagne de violations massives des droits humains. Le journal Libération rapporte des faits accablants : « Des arrestations arbitraires, des disparitions, des assassinats ont été rapportés dans les territoires contrôlés par le M23, comme celui de Rutshuru. » « Les témoins évoquent des jeunes gens arrêtés pour avoir refusé le recrutement forcé ou pour avoir “manqué de respect” à un officier. Certains ne sont jamais revenus. » La population vit dans la peur constante. Le M23 contrôle l’information, limite l’accès des journalistes et des ONG, et manipule la communication. Ce climat d’insécurité est aggravé par l’inaction de la MONUSCO, dont la mission semble de plus en plus décriée, ainsi que par la complicité passive de certaines autorités locales. 3. Christos ILUNGA : « La paix est un immense manque à gagner pour l’oligarchie rwandaise » Dans un message percutant publié sur X (ex-Twitter) le 27 juillet 2025, Christos ILUNGA, leader d’opinion et analyste géopolitique congolais, dénonçait l’hypocrisie des négociations de paix avec des acteurs qui tirent profit de la guerre : « À nous de les emmener jusqu’au bout de ces processus de paix car la paix est un immense manque à gagner pour l’oligarchie rwandaise. » Son intervention souligne la véritable nature des conflits dans l’Est du Congo : ils ne sont pas ethniques, mais économiques et géostratégiques. Le Rwanda, via le M23, instrumentalise le chaos pour s’enrichir illégalement, tout en se présentant sur la scène internationale comme un acteur de stabilité dans les Grands Lacs. 4. Une dépossession programmée : silence complice ou abandon international ? Face à ces révélations, une question centrale se pose : jusqu’où ira la communauté internationale dans sa tolérance ? Les États-Unis, l’Union européenne, et même certaines puissances asiatiques, ferment les yeux sur les agissements du Rwanda, pourtant documentés par leurs propres services. Le discours humanitaire masque souvent des intérêts économiques, notamment autour du coltan congolais, essentiel dans l’industrie des smartphones, drones, et batteries de voitures électriques. Les grandes puissances s’associent ainsi indirectement à la perpétuation de ce système mafieux. 5. Pistes de solution : pour une souveraineté retrouvée et un réveil national Pour mettre fin à cette prédation, la RDC doit : • Renforcer sa diplomatie de défense et de sécurité, notamment en exigeant des sanctions internationales contre les dirigeants responsables au Rwanda. *• Réorganiser sa politique minière afin d’en interdire l’exploitation dans les zones de conflit. • Éveiller la conscience nationale par une mobilisation civique, spirituelle et patriotique, à travers les Églises, les universités, et la diaspora. • Appeler à une conférence internationale sur la souveraineté économique du Congo, afin de dénoncer le pillage organisé. Conclusion Ce qui se passe à l’Est de la RDC est un crime contre l’humanité et un pillage économique à ciel ouvert. Il est temps que les Congolais s’unissent, au-delà des clivages politiques ou ethniques, pour défendre leur patrimoine commun : le sol, le sous-sol, et l’avenir de leurs enfants. La guerre imposée au peuple congolais n’est pas un hasard : elle est le produit d’une stratégie organisée de domination et de dépossession, dont le M23 n’est que la façade armée.
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